Kassaman binnazilat ilmahiqat..." le plus noir des crimes est celui qui consiste à obscurcir la conscience politique et d’égarer tout un peuple" d'Emile ZOLA

Kassaman binnazilat ilmahiqat..." le plus noir des crimes est celui qui consiste à obscurcir la conscience politique et d’égarer tout un peuple" d'Emile ZOLA

Le nom de ce blog est sans doute évocateur de notre "nachid el watani" tant décrié par le passé parce que, associé au pouvoir Algérien illégitime. Après des décennies de disettes. Je voudrais faire de cet espace, un coin où tous mes compatriotes et autres amoureux de libertés, de démocratie, ou tout simplement d'histoire pourraient s'exprimer librement. En ce sens, nous vous souhaitons la bienvenue. En hommage à Nacer Hachiche, repose en paix et à bientôt ! Pour garder le contact avec notre chère patrie : http://www.alger-presse.com/index.php/presse-fr


2013-2014 et vogue la galère par Mustapha Hammouche

Publié par The Algerian Speaker sur 1 Janvier 2014, 21:34pm

Catégories : #Les chroniques de Mustapha Hammouche

C’est une Algérie en déliquescence et sans perspective qui change d’année. Et malgré un long processus d’affaissement, le pays s’avère frappé d’une intégrale incapacité politique à se renouveler. Cette stagnation politique, à l’origine du mouvement de décadence nationale, a produit des effets sur l’ensemble des aspects de la vie nationale.
L’Éducation nationale, qui forme à tout, sauf à l’autonomie intellectuelle de la jeunesse, est livrée à l’hégémonie d’une idéologie de lutte contre la modernité. Ne remplissant même plus la fonction de garde d’enfants, l’école, loin de s’ouvrir à la rationalité, à la science, à la technologie et aux arts, s’est ouverte au… marché de la drogue.
La morale sociale s’est progressivement adaptée à la morale politique qui a fait de la corruption l’un des deux leviers de contrôle politique de la société, avec la répression. De lourds scandales politico-financiers défrayent la chronique sans le moindre effet sur la “stabilité” du pouvoir.
La mentalité “après moi, le déluge” a fait que même lorsqu’on construit, c’est pour mieux détruire. Ainsi, l’on peut impunément mutiler un parc naturel d’importance planétaire pour faciliter le tracé d’autoroute. Le littoral est bétonné, livré à la promotion immobilière spéculative, les oueds sont abandonnés aux trafiquants de sable et ce qu’il reste de forêts est victime d’incendies récurrents, de défrichage sauvage et, par endroits, transformé en décharges publiques. Il est édifiant que le ministère de l’Environnement annonce l’obligation d’étude d’impact écologique des projets industriels pour… 2014. Ne parlons pas de l’insalubrité légendaire de nos villes !
En matière d’économie, l’Algérie n’a tout simplement pas de politique. Elle se contente de surveiller les réserves et les prix des hydrocarbures. Et puisque ces deux paramètres n’indiquent aucune menace à court terme, elle se remet à dépenser de plus belle pour nous assurer la “stabilité” alimentaire et s’assurer l’entretien des institutions de contrôle de la société et de répression. L’administration est d’un tel archaïsme qu’elle en est réduite à être un reliquat de bureaucratie dans un monde numérisé et modernisé.
Les libertés politiques et civiques, à peine arrachées de haute lutte, ont fait l’objet d’un programme de “récupération”. Les lois dites de “réforme” ont constitué le couronnement de cette œuvre de reconquête autoritaire à laquelle le régime s’attèle depuis une quinzaine d’années. Pour sûr que la révision constitutionnelle à venir finira par obturer les dernières poches de libertés publiques.
Malgré un tel tableau, il nous a été suggéré de ne pas nous plaindre de 2013. Nous avons, en effet, eu droit à un second Conseil des ministres avant la clôture de l’année. Eh oui ! Puisqu’elles furent les questions de l’année, elles seront celles de l’heure. On se les pose depuis des mois : “Peut-il, ou ne peut-il pas ?”, “Veut-il, ou ne veut-il pas ?” Aux deux interrogations, l’on s’efforce de nous convaincre que la réponse est “oui”.
Et à force de distinctions, on nous a convaincus que, malgré le désastre, nous n’avons pas le choix : “Prix national des droits de l’Homme” ; “Ballon d’or” ; “Académie de la diplomatie…”. Nous quittons donc l’année rassurés… Seule la date a le droit de changer. Mais, surtout, ne nous réveillons pas ; la curée doit continuer.

 

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